Enfin! Le retour en force de Yamaha dans le 2 temps et surtout, dans le créneau très effervescent des motoneiges de montagne. Pour s’assurer d’un succès, Yamaha ramène en même temps un nom légendaire… Mountain Max qui était dans les oubliettes depuis le début des années 2000. La cerise sur le sundae: la Yamaha Mountain Max se revêt d’une belle couleur pour l’occasion avec un bleu éclatant. Voilà qui est de très bon goût pour célébrer le retour de Yamaha dans la bataille des plus hauts sommets.
Au premier regard, on aperçoit rapidement l’association du constructeur nippon avec son partenaire de longue date : Arctic Cat. Et oui, le Mountain Max est en quelque sorte un « chat » déguisé qui ne dissimule pas ses associations avec la suspension arrière à poutre centrale. Cependant, ce n’est pas à 100% le même modèle qu’un Arctic Cat puisque Yamaha a tout de même tenu à y mettre sa touche personnelle. Ainsi, nous avons droit à des retouches esthétiques soit la couleur bleue et des panneaux de carrosserie distinctifs.
Yamaha a également apporté des modifications mécaniques comme les calibrations de suspensions, ses propres skis de montagne et la cartographie d’injection de carburant/huile est développée par le fabricant. Cette dernière modification viendra certainement jouer un rôle favorable sur la fiabilité du moteur avec un apport en huile ajusté selon les lignes directrices du manufacturier japonais.
Côté moteur, il s’agit du C-TEC2, bicylindre 2 temps de 794cc qui délivre la bagatelle de 165 chevaux. Ce n’est pas un nouveau venu dans le marché et ce « moulin » a fait ses preuves depuis plusieurs saisons maintenant. Bien que ça ne soit pas la mécanique 2 temps la plus évoluée actuellement, ce moteur a démontré sa fiabilité, ses performances et une puissance compétitive versus les autres marques dans cette classe.
Plusieurs personnes se demanderont pourquoi Yamaha n’a pas développé sa propre mécanique 2 temps au lieu d’être en partenariat avec Arctic Cat? La réponse est vraiment simple : c’est le point de vue économique et les délais. En fait, le développement d’une mécanique est très coûteux en plus d’engager de nombreux délais pour la conception et les essais. Donc, plusieurs années sont nécessaires.
De plus, le retour sur investissement se fait directement en lien avec le nombre de motoneiges vendues. Lorsque l’on sait que le marché de la motoneige compte un peu moins de 100 000 unités vendues annuellement et tout en considérant que les parts de marché sont majoritairement détenues par les deux gros fabricants… L’utilisation des mécaniques d’Arctic Cat pour Yamaha était pratiquement inévitable. Et il en va de même pour de nombreuses autres composantes que les deux manufacturiers partagent.
Le Yamaha Mountain Max est offert en deux versions et cela se résume en deux longueurs de chenilles. La chenille CAMSO PowerClaw est spécialement développée pour l’innovant monorail avec d’immenses crampons de 3 po pour le 165 po et de 2,6 po pour la version 154 po. Et pour transmettre la cavalerie de 165 chevaux à la chenille, Yamaha a opté pour l’excellent ensemble de poulies TEAM.
Les modèles sont équipés de série avec des suspensions FOX QS3 qui brillent par leur efficacité et également par leur simplicité d’ajustement en 3 positions. Avec 7 po de débattement à l’avant et pas moins de 15 po à l’arrière, la Yamaha Mountain Max est prête à affronter les pires conditions de terrain avec de la neige en abondance.
Comportement en montagne
Lorsque l’on embarque sur ce type de motoneige à poutre centrale, cela demande une certaine période d’adaptation puisqu’il est très (voire trop) facile de faire osciller la motoneige de gauche à droite. Ainsi, on se retrouve dans un déséquilibre inattendu et l’on finit souvent sur le côté en débutant. Aussi, on a souvent l’impression que la motoneige semble nous glisser entre les jambes.
En revanche, après avoir trouvé son aise, le sentiment de conduite est vraiment génial et permet de limiter les efforts durant la journée. Chose qui est intéressante puisqu’une journée en montagne est assez demandant physiquement. Avec la conception du monorail, on obtient une motoneige très facile à pencher et à tenir en « sidehill ». Le monorail permet une flexibilité accrue de la chenille pour jouer dans la neige très profonde et faire des « donuts » sans trop d’effort.
Bien que cette conception soit un avantage dans la neige profonde, elle devient un peu un handicap en situation où la neige est tapée et plus dense, ce que l’on observe souvent lors d’un redoux hivernal ou en fin de saison. Le monorail inflige alors un déséquilibre à la motoneige, ce qui est un désavantage notable versus un système à 2 rails.
Conclusion
Nous sommes contents de voir un retour marqué du fabricant japonais dans les motoneiges de montagne et encore plus avec des mécaniques 2 temps. C’est le segment de marché qui est le plus compétitif actuellement et où l’on voit des innovations très régulièrement. Il est intéressant de voir les constructeurs se mener une chaude lutte pour déterminer qui sera le « roi de la montagne ». Chose certaine, avec la Mountain Max, Yamaha a une aspirante de taille pour mener la bataille.