Maxime Taillefer a gagné son pari et il a remporté sa deuxième victoire dans cette compétition unique , le Red Bull Sledhammers qui se déroulait pour la troisième fois à la station de Ski La Réserve, à Saint-Donat, devant Jordan Lebel et Emrick Ares.
Maxime était venu pour gagner, il l’avait dit avant de partir. Pourtant je peux vous dire qu’il avait contre lui un fighter en la personne de Jordan Lebel. À 17 ans, le chicoutimien vient de remporter le titre convoité Pro-Lite aux États-Unis dans la série considérée la plus relevée au monde, l’ISOC Snocross. Il a également remporté la course Dominator qui couplait les Pros et les Pro-Lite de l’ISOC Snocross, avec à la clé un beau chèque de 10 000$. Le pilote de la prestigieuse équipe Warnert Racing arrivait donc avec une longueur d’avance, et c’est d’ailleurs lui qui a signé le meilleur temps de la journée. Son père Janathan, le manager de l’équipe Lebel Racing, confirmait qu’ils avaient travaillé sur le Ski-doo au niveau des réglages d’amortisseurs et d’embrayage.
À 33 ans, Maxime Taillefer possède un grand passé de snocross derrière lui. Il a été le coéquipier de Tim Tremblay dans le team Scheuring en ISoc Snocross, dans la série Pro-Lite. Il a aussi participé aux X-Games en 2015. Bref, c’est un spécialiste, qui a également remporté la première édition du Red Bull Sledhammers. En entrevue, il déclarait « J’ai fait quelques compétitions cet hiver, mais je suis venu ici pour gagner. J’aime beaucoup ce type de compétition. Le parcours est différent chaque année. »
Après le podium, il a également confié : « C’était dur, mais l’expérience était géniale ! La piste avait de grands sauts cette année, ce qui rendait le parcours très technique. Il fallait se battre jusqu’au sommet. Je suis très heureux des modifications que nous avons apportées à ma machine. Cela a été payant ».
C’était la bataille du jeune pilote contre l’expérimenté. Ce dernier a gagné.
Mais Jordan a bien apprécié son expérience et il faudra compter sur lui à l’avenir. N’oublions pas qu’il avait une saison très intense dans le corps.
De son côté, Emrick Ares est également un habitué de Snocross qui a reçu sa première motoneige à l’âge de 6 ans. Il est issu d’une famille de coureur, avec son père Michel qui dirige la structure pour lui et son frère Charles-Antoine. Le pilote de Lawrenceville a déjà été couronné champion Sport SCMX. Ils sont ambassadeur du GPSV Grand-Prix-Ski-Doo de Valcourt.
On n’oubliera pas le quatrième, le jeune Nathan Mailloux qui a tenu tête à ce trio d’exception. Nathan s’est illustré cette année dans les courses SCRA en Ontario et on l’a vu actuellement en ISOC Snocross. En entrevue, il déclarait que sa motoneige était réglée comme pour une course de Snocross.
La compétition est unique en son genre. Elle se déroulait sur la piste de ski principale de la station. Sur un parcours de 150 mètres de dénivelé, les pilotes devaient s’élancer deux par deux sur des sauts impressionnants et variés. Le départ était donné au pied de la station et le parcours se faisait dans le sens de la montée.
On entendait le moteur des motoneiges monter dans les tours pour s’élancer ensuite sur une succession de sauts impressionnants. Les pilotes n’avaient pas le droit à l’erreur. Il n’était pas question de ralentir sous peine de casser le rythme.
Plus de 4000 spectateurs étaient venus profiter du spectacle gratuit, sous un soleil printanier et une température clémente.
Cette compétition a démontré son intérêt et il faut espérer que la société autrichienne continuera à promouvoir l’image du snocross