Polaris introduit une toute nouvelle version dans sa gamme Voyageur pour 2026. Le constructeur observait un manque à combler dans sa gamme de motoneige. Précisément entre leur populaire hybride, la Switchback Assault et leur efficace machine de travail, la Titan.
Voici l’arrivée du Polaris 650 Voyageur 155 2026. Annoncée comme une motoneige qui est capable de travailler… Tout en conservant un aspect plus confortable et agile qu’une motoneige à chenille large (20 po). Bref, l’ultime polyvalence est promise !
Est-ce que Polaris a réussi ? Découvrez-le avec nous dans ce texte résumant notre essai lors du SnowShoot 2026 au Montana.
Plateforme Matryx
On ne pourrait passer sous silence que tout commence autour de l’excellente plateforme Matryx. Le but de cette dernière est de positionner parfaitement le motoneigiste au centre de l’action. Voilà ce que l’on ressent en prenant place sur la nouvelle Polaris 650 Voyageur 155 2026. On bénéficie également d’une bonne qualité de finition tout autant que de l’ergonomie en général.
Assis haut, la vision est optimale et il est facile d’alterner entre une position assise et debout. C’est donc parfait pour la conduite rythmée en sentiers et pour les sorties dans la neige fraiche. Ou encore pour une utilisation pour le travail. Le siège du conducteur est confortable et ferme en même temps. Même chose à noter pour le siège passager de compagnie qui peut venir en option ou inclus, dépendant de la version choisie.
Trois versions disponibles
En ce qui a trait aux versions disponibles, il y en a 3 au menu ;
– La version SP qui se définit comme celle d’entrée de gamme. Avec l’écran de base et la chenille Cobra de 1,6 po de crampons.
– Ensuite, vient la version XC. Bénéficiant d’une chenille Crossover avec crampons de 2 po et surtout, de l’écran tactile 7S avec le RIDE COMMAND. Et mention spéciale pour les amortisseurs FOX QS3 qui performent toujours autant.
– Finalement, la version Adventure Ultimate qui trône au sommet de la gamme. Équipée de série avec un siège passager et des couleurs distinctives. Le choix de chenille (1,6 ou 2 po), le gros écran 7S et de la suspension arrière FOX QS3.
Pour toutes les versions, l’attache remorque ainsi que les gardes latéraux (‘’rack’’) pour la zone de chargement sont inclus. Voilà qui fait bien du sens avec la vocation utilitaire de cette motoneige. À l’arrière, on retrouve toujours le système Lock&Ride, qui permet de fixer facilement divers accessoires. Ce système offre une grande flexibilité, vous permettant de configurer le véhicule selon vos besoins, que ce soit pour les loisirs ou le travail.
Moteur Patriot 650
Pour animer la Voyageur 155, Polaris offre une seule motorisation. En faisant appel à son excellent moteur 2 temps, le Patriot 650. Nos modèles d’essai nous ont agréablement surpris, comme c’est souvent le cas avec ce moteur de 650 cc. Il offre une réponse immédiate et une puissance impressionnante dans les bas et moyens régimes. En réalité, on ne perçoit quasiment pas de différence avec le moteur Patriot 850 dans cette plage de régimes. Bien sûr, le 850 déploie une puissance bien plus brute à haut régime, mais le 650 reste tout à fait compétitif. Son rendement est excellent et sa consommation bien inférieure à celle du moteur de plus grande cylindrée. Il est clair que pour la plupart des utilisateurs, le moteur 650 est largement suffisant. Toutefois, on comprend que les passionnés aiment parfois se tourner vers la version plus puissante. Pour l’instant, le choix est limité au 650, mais une version 850 pourrait devenir disponible dans les prochaines années. À suivre !
Suspensions
Pour la suspension, nous avons droit à des combinaisons d’amortisseurs IFP et/ou FOX QS3, tout dépendant de la version choisie. Les IFP sont simples à ajuster sur la précharge du ressort uniquement, mais requièrent l’outil pour le faire. Malgré tout, nous avons un penchant marqué pour les amortisseurs FOX QS3 pour leur efficacité et leur rapidité d’ajustement en 3 positions. Pour finir, on obtient quand même une ‘’’ride’’ confortable et un excellent toucher du sol pour les 3 versions.
À l’arrière, on remarque que la géométrie de la suspension et les rails sont repris de celle de la Polaris Titan. En revanche, elle est rendue désormais plus étroite. C’est la Backtrak15 qui offre un système de chariot articulé dans sa dernière portion. À son extrémité, elle est courbée vers le haut et cela facilite grandement les manœuvres en marche arrière. Dans le pire des cas, il faut simplement si prendre à quelques reprises. L’efficacité globale de la marche arrière est supérieure à la compétition.
Garde-neige amovible en quelques secondes
De plus, 2026 annonce l’arrivée d’un garde-neige amovible avec sa glissière pour le retirer en quelques secondes. Cela permet de s’en départir pour augmenter l’évacuation optimale de la neige en conduite hors-piste. Et également de favoriser les capacités en marche arrière. Puis, lorsque l’on roule en sentiers et que nous avons besoin d’un bon refroidissement, on le remet en place. Simple et efficace tout en proposant des capacités améliorées.
Impressions de conduite
En premier lieu, nous avons testé la Polaris 650 Voyageur 155 2026 sur sentiers damés. Les skis TrailBreaker sont suffisamment agressifs pour garantir une précision et une excellente tenue de cap. La courbure des rails à l’arrière réduit l’empreinte au sol. Le résultat est que cela raccourcit la longueur de la chenille en contact lors des virages. Se traduisant par une réduction des efforts nécessaires pour le conducteur comparativement à des rails entièrement rigides. Bref, on a l’impression que nous ne sommes pas sur une motoneige avec chenille de 155 po.
En revanche, on peut affirmer que l’écartement des skis avant (39 à 41 po ajustable) pousse vers le « ski lift » en courbes. Surtout combiné avec la traction de la chenille de 2 po qui limite nos ardeurs en sentiers. La chenille Cobra 1,6 po sera à favoriser pour ceux qui désirent s’orienter davantage vers les sentiers. Dans l’ensemble, son comportement est prévisible et offre une bonne précision de conduite pour ce segment.
D’un point de vue travail…
Pour l’aspect utilitaire, on se doit de débuter par le fait que la Polaris Voyageur ne possède pas de transmission avec un rapport «low». Ainsi, la capacité de remorquage qui atteint les 450 livres est plus basse comparativement au Titan. Cependant, une capacité de 450 livres permet d’accomplir déjà beaucoup avec un traineau adéquat. Pour l’espace de chargement, on a une capacité de 50 lbs, ce qui permet d’amener beaucoup d’items en expédition.
Avec la Backtrak15 et sa géométrie courbée, on peut présager que l’on perd un peu de traction avec une empreinte au sol réduite. Ainsi, on perd un peu de traction en vocation utilitaire, mais on bénéficie largement dans les autres aspects.
Et le hors-piste maintenant ?
Finalement, au moment de quitter la neige travaillée, on s’aperçoit de la versatilité complète de la Voyageur 155. Sa flottaison est excellente et, équipée de la chenille de 2 po, elle franchit des sections assez techniques en montagne. La position de conduite haute permet d’effectuer des slaloms facilement et même de conserver aisément des lignes en « side hill ». C’est réussi là aussi sans être une vraie bête de la montagne comme un RMK par exemple.
Conclusion
La toute nouvelle venue, Polaris 650 Voyageur 155 2026, vient combler un espace dans la gamme en termes de polyvalence. Bien positionnée entre un Switchback Assault et un Titan, elle trouvera définitivement des adeptes pour ce segment de marché. Une machine qui permet de s’amuser en sentiers, travailler et même d’aller dans la poudreuse. Une motoneige qui fait bien à peu près tout, sans exceller dans un seul domaine… Voilà qui résume bien la Polaris Voyageur en version 155 po.
Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le site du Polaris.
Équipements visibles sur les photos :
- Casque: CKX Titan AirFlow
- Ensemble une pièce: CKX Elevation Zero
- Bottes: CKX Colchester Pro
- Photos: Steve Maillet
