« Quand tu testes les limites, tu n’es plus en contrôle », lance la nouvelle campagne de sensibilisation du gouvernement du Québec. Au cœur du concept publicitaire : le plus récent modèle de motoneige, la DCD-2025-X, qui permet d’aller partout avec toute la puissance espérée. Le seul hic : les adeptes qui partent avec cette machine intense ne reviennent jamais. Un message percutant pour rappeler que la vitesse, la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool et les drogues et les comportements téméraires n’ont pas leur place sur les sentiers. Il y va de votre sécurité et celle des autres.
8 février 2025 : la saison commence à peine et 10 hommes de 34 à 82 ans sont décédés à motoneige. « C’est trop », dites-vous? Bien sûr. Le moindre décès est regrettable. Et si l’on considère qu’en moyenne, autour de vingt motoneigistes perdent la vie chaque année, on est déjà à la moitié du compte.
Un fait s’impose : la vitesse demeure le premier facteur de collision. Pourtant, la Loi sur les véhicules hors route est claire : la vitesse maximale permise est de 70 km/h, et cette limite baisse, sans exception, à 30 km/h à moins de 30 mètres de toute résidence. Vous êtes pris en faute? L’amende peut grimper jusqu’à 795 $ selon la vitesse enregistrée.
Selon la Sûreté du Québec, dans 90 % des cas, le motoneigiste qui perd la vie était aux commandes et avait donc la maîtrise de sa vitesse. En plus de ces excès de vitesse fatals, on compte des dizaines de collisions avec blessés graves chaque année.
Feriez-vous pareil en auto?
Conduire sous l’influence de l’alcool ou de la drogue constitue un autre facteur de risque, qui augmente lorsqu’associé à la vitesse. Imaginons cette situation : c’est samedi, après une bonne bordée de neige. Un beau 25 centimètres qui rend l’esprit à la fête dans les relais. C’est tentant d’arrêter pour se réchauffer et prendre un verre.
Mais il faut se poser la question : feriez-vous pareil en auto? La réponse serait non dans la majorité des cas. Si les saines habitudes semblent ancrées sur le réseau routier, elles doivent se perpétuer en sentier.
Des limites à ne pas franchir
La témérité menace aussi la vie des usagers. Vouloir passer partout, même sur un plan d’eau en partie gelé, demeure intrépide. C’est le genre de limite à ne pas tester, car personne n’est à l’abri du danger et de la loi.
Un rappel des comportements responsables:
- Planifiez votre randonnée selon l’état des sentiers;
- Veillez au bon fonctionnement de votre motoneige;
- Portez toujours votre casque attaché correctement et des lunettes de sécuritési votre casque n’a pas de visière;
- Optez pour des vêtements, chaussures et équipements protecteurs adéquats;
- Respectez les pistes balisées, la droite et la signalisation;
- Informez un proche de votre itinéraire;
- Circulez en sentier de 6 h et minuit, sauf exception;
- Traversez les chemins publics aux endroits autorisés;
- Maintenez une distance sécuritaire entre motoneiges.