L’année 2022 marque le retour d’un modèle légendaire chez le manufacturier Ski-Doo. La production de la Mach Z sera seulement limitée à l’année en cours et l’engouement engendré par cette rareté a déclenché un élan de passion de la part des puristes de cette marque. La conjoncture actuelle est propice à sa production contingentée et sa valeur augmentera assurément au cours des prochaines années pour les collectionneurs.
Cependant, qu’est-ce qui cause cet enthousiasme? À vrai dire, depuis son apparition dans les années 90, elle a toujours été le modèle possédant le plus grand nombre de HP chez le manufacturier de Valcourt. Elle se compare aisément à la passion que causent les véhicules musclés du début des années 70, soit une motoneige qui procure une montée d’adrénaline.
Cette motoneige Ski-Doo Mach Z crée le sentiment que vous possédez »LA » motoneige pour épater vos copains lorsqu’il sera temps d’une course en accélération improvisée sur une ligne droite. Elle a toujours possédé tous les atouts pour engendrer une convoitise et les concepteurs de Ski-Doo l’ont bien compris.
Voici un résumé les faits marquants de l’histoire de la Ski-Doo Mach Z:
Sa première apparition dans les salles de montre remonte à l’année 1993 et seulement 500 exemplaires avaient été produits. La Mach Z était propulsée par le tristement célèbre triple 780 Rotax. Le moteur de 93 avait quelque chose de nouveau et d’ancien. Cette année-là fut également l’introduction d’un nouveau châssis nommée F-2000 avec une suspension avant à bras oscillant conventionnelle étiquetée « DSA » (Direct Shock Action). Oui, Ski-Doo a dû ravaler sa fierté avec un châssis qui ressemblait beaucoup au Polaris Indy. Le châssis F-2000 était la réponse de Ski-Doo pour réduire le poids, augmenter les déplacements et réduire les coûts de fabrication. Ski-Doo a également investi massivement dans des améliorations de fabrication maintenant que le châssis était 100 % en aluminium. Sur la neige, les performances de cette motoneige n’ont pas déçu. Seul le ThunderCat de 93 avec un triple 900cc avait surpassé la Mach Z.
Il est indéniable que cette motoneige était une fusée, mais elle a explosé avec une régularité jusqu’à l’année modèle 1998, lorsqu’elle a atterri dans le châssis CK3 (Competition Kicker 3-cylindres). À partir de ce moment, la Mach-Z 800 3 cylindres a gagné un énorme succès parmi les coureurs de lac et les amateurs d’accélération qui ont prouvé que ce moteur était, à tout le moins, notable, mais probablement emblématique dans sa capacité à tirer de gros chiffres. Ce Rotax de 809 cc, introduit en 1997, développait une puissance impressionnante de 150 – 155 HP. Ce modèle fut produit jusqu’en 2003 dans sa présentation en y allant de certaines éditions spéciales comme celle par exemple à édition limitée Mike Houle.
L’année 2004 fut une année de transition où la Ski-Doo Mach Z ne fut pas produite.
2005 marqua le retour de la Mach Z dans un nouveau châssis et une nouvelle motorisation. Elle est venue avec le bicylindre à deux temps 2-TEC 1000 (995cc) SDI, qui était la principale source de toute l’attention. Son moteur développait un impressionnant 170 – 175 HP, ce qui était déjà beaucoup à cette époque. Pour une motoneige haute performance comme la Ski-Doo Mach Z 2005, elle aurait dû cependant être livrée avec de meilleurs amortisseurs. BRP a évidemment entendu ce reproche de ses concessionnaires et d’autres propriétaires, d’où le forfait «X» Mach Z pour 2006 qui comprenait des améliorations importantes de la suspension. Le châssis RT était certes accommodant, mais sans plus. Sa production fut de 2005 à 2008.
En conclusion, le célèbre nom Mach Z sonne à nos oreilles comme le vrombissement de son moteur puissant. Ce nom est là pour rester et les responsables du marketing chez Ski-Doo ont frappé un grand coup avec son retour en 2022. Cette motoneige n’a plus besoin de présentation tellement elle est présente dans l’imaginaire des adeptes, et la réalité des quelques chanceux qui ont réussi à mettre la main sur sa version 2022 limitée.