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Bien choisir son guide : la base

Bien choisir son guide : la base

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Le nombre de motoneigistes de sentier ou hors-piste s’autoproclamant instructeurs ou guides est parfois impressionnant.  Mais comment savoir que vous êtes tombé sur la bonne personne?  Comment faire la différence entre un vrai guide ou instructeur et un imposteur?  Pas facile quand on n’a pas l’expérience!  Dans cet article, je tenterai de répondre à ces questions en vous donnant aussi quelques bases importantes du sport pour que vous puissiez partir l’esprit tranquille.

Bien choisir son guide : la base
Crédit photo Polaris

Formation

Pour un guide ou un instructeur hors-piste, il est essentiel de posséder les cours de base et surtout de bien les maîtriser :

  • Sécurité en VHR : Formation pour les guides qui est obligatoire à partir du 31 décembre 2021.  Celle-ci a pour but d’habiliter les guides à adopter une approche sécuritaire avant, pendant et après une excursion et de leur donner les outils nécessaires pour assurer la sécurité de leurs clients.
  • Sirius MD, Croix-Rouge ou Médical en région éloignée : pour avoir tout ce qu’il faut en cas d’incident ou de sauvetage.
  • Mécanique de base de dépannage : pour contrer les imprévus ou bris de machine.

Un bon guide / instructeur

Mais concrètement, que doit avoir un bon instructeur/guide?  Pour commencer, évidemment, il possède la formation requise et LA MAÎTRISE :

  • Il est à même de bien vous aiguiller sur les manœuvres, il sait vous conseiller efficacement pour que vous puissiez apprendre sans vous fatiguer et il sait adapter son enseignement à vos performances et votre rapidité d’apprentissage.

Il connaît la région où il guide ou enseigne :

  • Il sait où aller et la façon la plus sécuritaire pour s’y rendre.
  • Comme il connaît le terrain, il saura démasquer les pièges et les changements de terrains dus à une mauvaise météo ou de mauvaises conditions selon la période de l’année.
  • Il saura identifier vos besoins et demandes et vous conseiller pour que vous puissiez bénéficier de ce que vous voulez vraiment voir et apprendre.

Il parle couramment votre langue :

  • Eh oui… apprendre avec quelqu’un qui vous comprend est assurément la base.

Il respecte les règles de base de sécurité, dont celle du ratio guide/client :

  • Selon la formation VHR, il doit respecter un nombre maximal de clients VS le nombre de guides.  Ces règles ont été établies pour maximiser votre sécurité et elles doivent être respectées en TOUT TEMPS.  Vous voulez vous sentir en sécurité et que votre guide ou formateur soit capable de vous aider en cas de besoin sans être dépassé par un trop grand nombre de personnes à gérer.

Il est pédagogue :

  • Vous vous souvenez sûrement d’un de vos professeurs du secondaire qui était si pédagogue qu’il aurait pu vous apprendre la physique nucléaire sans que vous vous sentiez nuls.  Il y a de ces profs qui sont tellement de bons vulgarisateurs qu’on boit leurs paroles et leur enseignement de façon naturelle.  Ces gens savent identifier vos forces et vos faiblesses en tirer le meilleur pour vous élever à un niveau nettement supérieur.  S’il y a un point important parmi tous ceux énumérés dans cet article, c’est bien celui-là.  Partir en randonnée avec un guide ou apprendre d’un instructeur avec qui l’on a une belle chimie, contribue nettement à notre réussite et il ne faut jamais sous-estimer ce point essentiel.

Fiez- vous à votre instinct.  Certains deviennent instructeurs ou guides pour montrer leurs talents et non pour vous aider à développer les vôtres…  Ne tombez pas dans le piège.  Si votre petite voix intérieure n’a pas confiance : écoutez-la.  Vous n’êtes pas là pour regarder un spectacle de haute voltige, mais bien pour apprendre et vous amuser de façon sécuritaire.  Respectez vos limites et n’ayez pas peur de les exprimer!  Un bon instructeur ou guide prendra en compte vos commentaires, inquiétudes et questionnements et s’assurera que vous passiez un bon moment tout en vous respectant.

Et la motoneige?

Maintenant que le facteur humain est réglé, passons à l’étape de la machine!  Que devez-vous regarder avant de partir?  Comment pouvez-vous vous assurer, en tant que consommateur, qu’on vous loue la bonne motoneige? 

Faites vos devoirs avant même de faire la réservation finale pour vous assurer qu’on vous loue une machine qui est adaptée à vos besoins.  

Exemple :

Vous réservez pour une journée hors-piste, mais on vous propose un modèle avec 120 pouces de chenille et des crampons de 1,25 pouce : NON!  Normalement, une motoneige hybride (50 % sentier, 50 % hors-piste) possède une chenille de 137 à 144 pouces.  Une motoneige de sentier possède une chenille de 120 à 129 pouces et un hors-piste a une chenille de 144 à 175 pouces avec des crampons variant de 1,5 pouce à 3 pouces.  Déjà, avec ces seuls indices, vous pouvez savoir si la personne au bout du fil a vraiment les compétences pour bien vous outiller.  Lors de la réservation, n’ayez pas peur de demander par écrit quelle est la motoneige louée : l’année et le modèle, pour être sûr d’avoir la bonne une fois rendu sur place.  

Une fois le grand jour arrivé, faites votre propre inspection.  Vous pouvez même prendre en photos certains éléments (égratignures, cassures mineures, etc.).  L’âge de l’unité et l’odomètre sont aussi de bons indicateurs.   Généralement, les flottes de location sérieuses offrent des engins de moins de 3 ans avec moins de 15 000 km.  Comme les machines sont parfois mises à rude épreuve, si elles sont plus âgées ou si le kilométrage est plus important, vous courrez plus de risque de devoir gérer un bris pendant votre randonnée.

Équipement de base

Un motoneigiste préparé en vaut deux alors, avant de partir, ayez avec vous ces éléments essentiels :

– Sous-vêtements multicouches : si vous partez en hors-piste (et même en sentier), vous aurez froid en sentier pour vous rendre au parc à neige, mais vous allez bouillir de chaleur à vos premières manœuvres dans la poudreuse.  Il faut donc prévoir se vêtir en conséquence pour pouvoir enlever ou rajouter des couches selon le déroulement de la journée.

– Gants de rechange : en hors-piste, vos gants seront mouillés rapidement lors de vos sorties parce que vous allez manœuvrer dans la neige folle et celle-ci fondra sur vos poignées chauffantes.  En sentier, il est toujours important d’avoir une paire de gants supplémentaire.  Avoir les mains au sec est prioritaire.

– Avoir de l’eau : s’hydrater reste une base importante quand on part en randonnée en sentier ou hors-piste. Idéalement, pour éviter le gel, il faut la transporter dans un contenant étanche et solide comme un thermos.  

Malgré tous ces bons conseils, force est de constater que le jean et les petits souliers de ville sont toujours d’actualité lorsque les nouveaux adeptes viennent essayer le hors-piste.  Oui, certains équipements d’hiver ou vêtements vous semblent efficaces quand vous vaquez à vos occupations habituelles, mais il faut comprendre que d’arriver vêtu de jeans et de bottes de randonnée pédestre pour passer une journée dehors dans la poudreuse est le plus mauvais choix qui soit!  Ne sous-estimez jamais Mère Nature, on ne sait jamais ce qu’elle nous réserve : habillez-vous!

Bien choisir son guide : la base

En conclusion

Certaines compagnies vendent des forfaits hors-pistes et ont la fâcheuse habitude d’embellir la réalité et de ne pas prendre en compte certains faits importants comme la forme physique…  Malheureusement, si vous êtes en surpoids de façon importante ou si votre forme physique n’est pas bonne, vous risquez fort de ne pas pouvoir exécuter certaines manœuvres et même de vous blesser.  Si pour vous marcher en neige profonde est le parcours du combattant, il est recommandé de vous mettre en forme avant de vous consacrer à cette activité.  Votre plaisir et votre sécurité en dépendent.  Bonne saison!

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