En ce moment, l’âge minimum pour conduire une motoneige au Québec est fixé à 16 ans et sous certaines conditions. On peut affirmer que notre belle province est assez « restrictive » quand on se compare aux provinces voisines. En effet, l’Ontario a fixé à 12 ans l’âge pour conduire une motoneige et le Nouveau-Brunswick, à 14 ans.
Conditions et cadre légal pour les 16-17 ans
Il existe certaines conditions pour qu’une personne de moins de 18 ans puisse conduire une motoneige au Québec. Tout d’abord, comme tous les motoneigistes, elle doit détenir un permis de conduire valide. De plus, il y a les règles de conducteur apprenti, avec un accompagnateur, de tolérance zéro, etc. Toutes ces règles s’appliquent également pour circuler sur les sentiers de motoneige. En prime, la Loi sur les véhicules hors-route stipule qu’une formation doit être suivie pour les 16 et 17 ans. Cette dernière est une formation en ligne de quatre heures, nécessaire pour cette tranche d’âge.
Quand on fait un parallèle avec les « fameux scooters » sur la route, on remarque une certaine absurdité ou iniquité. Ainsi, dès l’âge de 14 ans, les adolescents peuvent emprunter le réseau routier. Avec les nombreux dangers omniprésents sans aucune supervision après quelques heures de formation. Bien sûr, les mobylettes avec des mécaniques de moins de 50 cm3 viennent limiter les ardeurs. Tout autant que des vitesses maximales réduites.
Les motoneiges, en contrepartie, peuvent être très (trop) puissantes pour des personnes débutantes. Il faut donc encadrer le tout de façon logique avec certains points, par exemple :
- Considérer l’âge pour déterminer quelle puissance il est possible d’utiliser.
- Conduite de jour uniquement et toujours en présence d’un adulte accompagnateur.
- Limiter la vitesse maximale à 50 km/h (au lieu des 70 km/h)
Source photo : https://classicsnowmobiles.blogspot.com/2016/01/1976-ski-doo-340-tnt.html
Dans notre « jeune temps »…
Je me rappelle encore quand on avait la chance d’aller à la cabane à sucre en motoneige avec mon grand-père. C’était toujours un moment excitant avec un grand sourire. D’entendre le vrombissement de la mécanique et cette odeur caractéristique du moteur deux temps. Ressentir les accélérations et quelques bosses/sauts au passage des lames de neige causées par le vent. J’en garde de précieux souvenirs de ces premiers ‘’feelings’’ de motoneige qui m’habitent encore depuis toutes ces années.
Un jour vint le temps où mon grand-père me dit : « Si tu es capable de partir la motoneige tout seul, tu peux conduire. » Consigne qui n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. J’appris à observer comment faire et finalement, à démarrer un Ski-Doo TNT 340 1977 au « crinque » et avec du ‘’primer’’. Ainsi, vers 8 ans, j’avais le droit de me promener autour de la cabane à sucre et un peu dans les champs environnants. Un endroit sécuritaire et proche de la famille s’il arrivait un pépin mécanique ou une pirouette malencontreuse. C’est possiblement la meilleure façon d’inculquer la passion de ce sport motorisé.
Il était bien peu dangereux de se promener en vieille motoneige dans mon jeune âge. Désormais, les « vieilles » motoneiges d’aujourd’hui sont beaucoup plus puissantes et rapides. Ça reste des motoneiges de années 1990-2000 avec des performances relevées. Il est donc nécessaire que ce soit encadré ou de choisir un modèle récent plus adapté. D’ailleurs, il y a beaucoup de choix depuis quelques années chez les différents fabricants.
Une offre intéressante chez les fabricants
Les fabricants offrent maintenant plusieurs options pour les nouveaux adeptes :
Arctic Cat
Débutons avec Arctic Cat qui offre les modèles ZR 120 et ZR 200 bien adaptés aux plus jeunes. Ces motoneiges ont une mécanique docile, des dimensions réduites et une vitesse de pointe limitée. En revanche, il n’y a pas de cadrans de vitesse. Elles sont donc « illégales » en sentiers actuellement avec la législation e vigueur.
BLAST
Il y a ensuite la famille BLAST dévoilée il y a quelques années. Présentant des dimensions aux trois quarts d’une motoneige standard, voilà qui est bien aligné avec de nouveaux motoneigistes. Une mécanique deux temps monocylindre de 397 cm3 et une puissance de 65 chevaux. Juste assez pour une prise en main facile pour un débutant. Avec un bon encadrement, c’est une motoneige intéressante pour les premières saisons.
Ski Doo
Du côté de Ski-Doo, il y plusieurs modèles. On trouve d’abord les MXZ 120 et 200 fabriqués en partenariat avec les autres fabricants. Une bonne façon de partager les coûts de production avec un créneau de marché réduit.
Ensuite, nous avons droit aux nombreuses déclinaisons de modèles avec le moteur 600 EFI. Produisant 40 chevaux (NEO), 55 chevaux (NEO+) et 85 chevaux (Sport). Plusieurs options qui permettent d’évoluer avec l’expérience du conducteur.
Polaris
Polaris propose de son côté deux modèles : l’INDY EVO et le RMK EVO. Avec le moteur 550 fan, la puissance de 55 chevaux est convenable. Les dimensions sont contenues, ce qui contribue à se sentir à son aise pour un débutant. En évoluant, il sera également possible d’y ajouter un ensemble plus performant. Quand le conducteur aura plus d’expérience et en fonction de ses aptitudes.
Yamaha
Finalement, Yamaha, qui partage beaucoup avec Arctic Cat, a lui aussi une offre pour les nouveaux motoneigistes. Le Snoscoot (équivalent du ZR200) s’adresse aux plus jeunes. Ensuite, il y a l’équivalent des BLAST chez Arctic Cat. C’est la famille VENOM/LITE avec les motorisations de 397 cm3 qui complète l’offre.
Pour la pérennité de la pratique de la motoneige
Il faut assurer la pérennité de la motoneige et pour ce faire, on doit attirer de nouveaux adeptes. Nous avons eu cette discussion plusieurs fois avec les fabricants de motoneiges au cours des dernières années. Ainsi, on remarque que ceux-ci fournissent des efforts continus. Ils délivrent désormais de nouveaux modèles pour les « jeunes » ou les débutants.
On peut dire que les fabricants ont fait leur part pour s’assurer que la pratique de la motoneige perdure. Maintenant, c’est au gouvernement et surtout, à la FCMQ (Fédération des clubs de motoneigistes du Québec) de travailler de concert pour permettre à la relève de commencer plus tôt.