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La motoneige… en constante évolution!

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L’évolution fascinante de la motoneige depuis ses débuts rudimentaires jusqu’aux machines technologiquement avancées que nous connaissons aujourd’hui est remarquable. À l’époque des premiers modèles, la motoneige était à la fois un défi mécanique et un plaisir simple. Chaque sortie nécessitait presque autant d’efforts pour la préparation et l’entretien que pour la conduite elle-même, mais l’excitation de dompter la neige et de partager ces moments avec ses proches l’emportait largement. Je me souviens, très jeune, assis dans un traineau au côté de ma sœur, lorsque je partais avec mes parents pour des randonnées de quelques heures. On parcourait très peu de kilomètres dans ces années-là, on allait diner dans le bois et on revenait. Et il faut se le dire, à cette époque, la pollution, l’écologie, ne faisait pas partie des discussions. Et c’était le cas pour tous les véhicules à moteur développés durant cette période. Le monde de l’automobile n’en faisait pas exception (grosse cylindrée, très peu de technologie…), c’était l’époque du « c’est gros, c’est fort, ça marche! ». 

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La motoneige depuis ses débuts a eu des avancées spectaculaires, marquant une transformation similaire à celle observée dans l’industrie automobile. Rappelez-vous la folie des années 70 où on retrouvait plus de 100 fabricants de motoneige : Alouette, Kawasaki, Boa-Ski, Skiroule, SnoJet pour n’en nommer que quelques-uns.

Voici quelques jalons marquants de cette évolution :

L’arrivée des systèmes d’injection

L’injection d’huile, dans les années 70, a éliminé le besoin de mélanger manuellement le carburant et l’huile, c’était un pas de géant vers la simplicité d’utilisation. Yamaha fut le premier constructeur à commercialiser une motoneige munie de l’injection d’huile, la SL350 1968.

Plus tard, l’introduction des systèmes d’injection électronique de carburant (EFI) a permis un démarrage plus fiable et une performance constante, peu importe les conditions climatiques ou l’altitude. Les premières versions utilisaient un principe simple qui consistait à simplement introduire dans les collets d’admission de l’essence via un injecteur. La première évolution de cette technologie est apparue en 2004, par Ski-Doo. On l’appelait l’injection semi-directe. Son fonctionnement consistait à positionner un injecteur directement dans la porte de transfert du cylindre, l’essence ne passait donc plus dans la base du moteur, ce qui améliorait la réponse et la consommation.  Et c’est en 2009 que Ski-Doo introduit l’injection directe, avec son système E-TECH. Ce dernier, toujours utilisé aujourd’hui, injecte l’essence directement dans la chambre à combustion. Beaucoup plus précis et efficace, et surtout beaucoup moins polluant. 

Les avancées technologiques dans les moteurs 

Les moteurs deux temps des années 60 nécessitaient un entretien constant, avec des bougies d’allumage qu’il fallait ajuster à la main (le fameux carton d’allumette pour les plus vieux 😊).
Les moteurs deux temps modernes, comme les Rotax E-TEC, les C-TEC2 ou les Patriot, offrent une fiabilité nettement supérieure, des performances accrues et une réduction des émissions polluantes très significative, tout en nécessitant beaucoup moins d’entretien.

L’arrivée des moteurs à quatre temps il y a quelques années a littéralement changé l’industrie. BRP a introduit sont fameux V1000 en 2003, un gros deux-cylindres en V qui avait environ 85 chevaux. Je me souviens du lancement de la première Yamaha RX1, la première motoneige de performance munie d’un moteur quatre temps. La compagnie avait mis le paquet pour impressionner la presse. La veille de l’essai les hauts dirigeants nous avaient réunis dans un garage où on avait mis plusieurs motoneiges sous des toiles, et soudainement un des dirigeants avait glissé sa main sous une toile et avait parti le moteur, pour ensuite relever l’arrière de celle-ci, où l’on pouvait apercevoir les échappements et entendre le son d’une moto de haute performance; c’était la naissance des moteurs quatre temps de haute performance dans l’industrie! 

La sophistication des suspensions 

Amortisseur Smart-Shox de BRP
Amortisseur Smart-Shox de BRP

Des suspensions rudimentaires à l’origine, avec les fameux « Boggey«  et les lames à l’avant, on est passé à des systèmes plus complexes à grand débattement. Que ce soit les Xtra 10 ou 12 de Polaris ou la sc10 de Ski-Doo, ces dernières ont marqué à leur façon l’évolution que l’on connait aujourd’hui. Bien que plusieurs géométries aient vu le jour au fil des années, c’est en 2022 que BRP introduit la première suspension entièrement contrôlée électroniquement, lecture hyper rapide de la vitesse d’affaissement, avec trois modes de rigidité. Polaris introduit également un concept similaire en 2025. Arctic Cat utilise aussi un système électronique pour ajuster la rigidité, cependant cette dernière n’est pas adaptative. 

La révolution électronique

Des systèmes d’interaction avec le pilote sont au premier plan. Comme dans l’automobile, nous sommes à l’aire de la connectivité. Il est maintenant possible de recevoir vos appels directement dans votre casque. 

L’ajout d’écrans GPS comme le 7S de Polaris 

Écran 7S de Polaris
Écran 7S de Polaris

ou le BRP Connect

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Écran 10,25 pouces de BRP

avec des fonctionnalités connectées rapproche les motoneiges des véhicules automobiles modernes. Ces fonctionnalités vous offrent une visibilité incroyable sur votre trajet et vous procurent également une quantité incroyable d’informations en temps réel.

L’augmentation de la puissance  

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On assiste depuis quelques saisons à l’introduction de la turbo compression. Cette dernière consiste à suralimenter la quantité d’air dans le moteur pour y injecter davantage d’essence. Évidemment, le but est de développer plus de puissance. Ça existe depuis plusieurs années sur les moteurs quatre temps, et depuis quelques saisons sur les moteurs deux temps… Plus de puissance sans augmenter la cylindrée.

À quoi peut ressembler l’avenir?

Difficile de se prononcer sur ce point, mais on pourrait parier que l’aspect sécurité risque de faire un pas en avant dans les prochaines années, pourquoi pas l’introduction des coussins gonflables de série? Pourrions-nous imaginer les systèmes de détection d’impact en fonction du freinage? Assurément, de plus en plus d’assistance électronique, et ce tant pour les suspensions que pour la calibration du mélange air-essence. 

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La motorisation électrique est également à nos portes. Un système préconisant une utilisation en sentier n’est pas viable à court terme, mais dans un centre de villégiature, de ski ou autre endroit qui ne nécessite pas de longs déplacements, il a sa place.

Malgré toutes ces innovations, l’essence même de la motoneige reste la même : l’évasion et le plaisir. Que ce soit en hors-piste pour explorer des paysages enneigés ou en sentier pour parcourir des milliers de kilomètres, la motoneige demeure un incontournable dans le paysage hivernal québécois. 

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