Ski-Doo MXZ Blizzard 600R 2023, depuis plusieurs années, on remarque une flambée des chevaux-vapeur, et 2023 ne fera pas exception à cette tendance si l’on pense à l’arrivée de la turbo compression dans les deux temps en version sentier, des 4 temps hyper performants, etc. Mais est-ce vraiment la majorité des consommateurs qui se laisse charmer par toute cette puissance !? Si vous remarquez lors de vos arrêts dans les relais de motoneige par exemple, le pourcentage est assez bien divisé. La clientèle des plus petites cylindrées ou de puissance modérée, entre 95 et 130 chevaux, représente une très grosse part du marché. L’aspect économique est souvent considéré, et ce, tant au niveau de l’achat que du coût de revient au kilomètre, à plus de 2 $ du litre pour l’essence, ainsi que les coûts d’assurance, on peut parier que cet aspect sera pris en considération par plus d’un…
On s’efforce chaque année, lors de notre présence aux essais du printemps à West Yellowstone, d’essayer le plus grand nombre de véhicules, et ce, dans le plus grand nombre de catégories possibles. Comme nous vous l’avons mentionné à maintes reprises, ce genre d’essai est à court terme, et surtout, effectué à plus de 6800 pieds d’altitude. Il faut garder à l’esprit qu’un véhicule muni d’un moteur deux temps atmosphérique perd plus de 25% de puissance à cette altitude, élément que nous devons considérer dans nos essais.
Notre véhicule d’essai: MXZ Blizzard 600R
Difficile de trouver le meilleur qualificatif pour ce petit bolide, mais sans aucun doute, c’est l’un des plus beaux rapports qualité/prix de l’industrie. La MXZ blizzard 600R possède toutes les qualités requises pour en faire un très bon véhicule de sentier. Un excellent ratio poids/puissance, une très bonne maniabilité, une économie d’essence digne de mention, et tout ça avec un beau look… Sans être trop extravagant, on retrouve la dynastie du dégradé jaune-orange-rouge sur le siège, héritage des tout premiers blizzards des années 70.
Motorisation
Probablement l’un des moteurs deux temps les plus fiables de l’industrie. Le 600R en est à sa sixième saison, déjà son prédécesseur, le 600 E-TEC, avait positionné la barre très haute en ce qui a trait à la fiabilité, et la version R a relevé le défi avec brio. Ce petit bijou de deux cylindres, tient son ADN du fameux 850, il est d’une douceur remarquable, aucune vibration n’est ressentie. L’acheminement en essence s’effectue par l’entremise de deux gros injecteurs situés directement sur la culasse du moteur. Afin d’optimiser la réponse, les ingénieurs utilisent des collecteurs d’admission très courts, des valves d’admission à clapet jumelées à des valves d’échappement eRave contrôlées électroniquement extrêmement performantes. Pour encadrer le mouvement des deux pistons, le 600R est muni d’un mono bloc avec cylindres au revêtement de Nikasil, dont la réputation n’est plus à faire.
Suspension avant
Encore une fois, la valeur sûre est au menu, la Ski-Doo MXZ Blizzard 600R 2023 va continuer d’offrir un confort remarquable pour 2023. À l’avant, la suspension RAS X, introduite depuis plusieurs années, avec les amortisseurs KYB Pro 36 assure l’absorption des bosses, alors que la direction à deux pivots, combinée à la barre stabilisatrice, fait le travail côté direction. On continue de faire confiance aux skis Pilot X pour assurer une bonne adhérence en virage. La quille centrale est très agressive avec lisses au carbure, alors qu’une seconde quille légèrement moins agressive vient diminuer le louvoiement tout en augmentant l’adhérence en virage.
Suspension arrière
Bien que la Ski-Doo MXZ Blizzard 600R 2023 soit considérée comme une milieu de gamme, elle a hérité en majeure partie de l’ADN de sa consœur XRS. La fameuse rMotion X assure une conduite en douceur tout en offrant d’excellentes performances grâce aux amortisseurs KYB Pro 36 jumelés à une belle plage d’ajustement au niveau du transfert de poids. Une valeur sûre au niveau de la chenille, la Camoplast Ripsaw avec un profil de 1,25 pouce, assure une bonne traction en sentier.
Équipement
Votre Mxz Blizzard vous sera livrée avec les protège-mains transparents de série avec un bloc d’élévation de 120 millimètres. Pouce et poignées chauffantes de série, on combine le tout avec un pare-brise bas incluant les déflecteurs latéraux de chaque côté. Le démarreur électrique est de série, incluant le couvre-batterie situé derrière le banc. Côté affichage, on y va avec l’écran numérique de 7,2 pouces qui a fait ses preuves au fil des années, offrant toute l’information voulue au pilote.
Notre essai : MXZ Blizzard 600R
La disparition de la MXZ X laisse beaucoup de place à la Blizzard, qui perpétue le nom légendaire. Cette motoneige est probablement l’un des plus beaux compromis pour une motoneige de sentier abordable et fiable. Le 600R, avec ses 125 chevaux, offre des accélérations dignes de cylindrées beaucoup plus volumineuses… La calibration de l’injection est tout simplement parfaite, aucune hésitation, la réponse à l’accélérateur est instantanée, et ce, même à plus de 6800 pieds d’altitude. Comme par le passé, ce moulin offre une superbe linéarité; les accélérations sont puissantes, pour sa petite cylindrée, et très constantes.
La combinaison avec les poulies d’embrayages rend grâce aux multiples années de développement. Le transfert de puissance à la chenille s’effectue avec douceur, maximisant la puissance fournie par le moteur. Et sans aucun doute, la poulie primaire pDrive est certainement l’une des plus fiables de l’industrie.
Le duo rMotion X – RAS X est en place depuis quelques années, et demeure l’un des plus performants aujourd’hui. La combinaison avec les amortisseurs KYB Pro 36 lui confère une excellente note au niveau confort, une très belle progressivité dans les bosses évite d’aller atteindre la limite de la suspension tout en gardant une très belle zone de confort. La tenue de route est excellente, un peu de sous-virage est observé vu la légèreté du devant de la motoneige, mais on s’y habitue rapidement. La mixture des suspensions avant-arrière garde les skis cloués au sol, tant en accélération qu’en sortie de virage. Il est d’ailleurs intéressant de constater la légèreté de la direction, la manipulation du guidon en virage avec une belle précision demande peu d’effort.
Comme à l’habitude l’aspect ergonomie est sans reproche, la position de conduite est confortable en conduite normale de sentier, et lorsqu’on se rapproche du guidon, pour une conduite plus agressive, on retrouve suffisamment d’espace pour les genoux et la manipulation du guidon.
La question qui se pose beaucoup dans l’industrie présentement: est-ce que Ski-Doo va répliquer à son compétiteur principal compétiteur dans cette catégorie avec une version 650 prochainement? Une chose est sûre, pour le moment, le 600R fait de l’excellent travail… Et l’autre interrogation : va-t-on voir un blizzard avec le châssis Gen5 prochainement ? À suivre!!