Pierre-Yves Mc Sween n’aime pas la motoneige, en fait il n’aime peut-être pas les loisirs motorisés. Pour lui, aller se promener à pied à Saint-Sauveur ou à Mont Tremblant, est le maximum de ses sorties en plein air.
Le 21 janvier sur les ondes du 98,5 FM, il a attaqué sa chronique en critiquant de possibles aides ou subventions du gouvernement à BRP pour le développement de motoneiges électriques.
« En aidant le Ski-Doo, est-ce qu’on veut comme société qu’un divertissement de luxe devienne subventionné au nom de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? » a-t ’il posé comme question, puis il a donné son avis « Moi je comprends qu’on subventionne les véhicules de transport, de marchandise, de personnes, quand on a besoin de se déplacer, mais pas le luxe des véhicules récréatifs ! »
Puis emporté par sa propre colère contre les gens qui ne sont pas comme lui, il change de sujet et fustige les véhicules à moteur thermique : « Les motoneiges polluent, les bateaux aussi, faisons-les payer, c’est pareil pour les side by side, les VTT. Alors est-ce qu’on va les subventionner ? »
Pardon ? Mac Sween fait un amalgame entre financer des véhicules moins polluants (selon les volontés du gouvernement qui mise sur le tout-électrique) et subventionner les motoneiges actuelles !
Et il continue : « Si ça pollue, taxons la pollution ». Mais on paye mon cher Pierre-Yves. Il y a des taxes-carbone sur le prix de l’essence rendu à 1,589$. Et nous avons une contribution spéciale de 40$ sur notre plaque d’immatriculation que tu n’as pas sur ta voiture, ni sur ta consommation d’électricité quand tu passes ta vie sur ton ordinateur et tes sites boursiers.
Car oui, l’internet pollue et n’est pas taxé.
La pensée de Mc Sween est inquiétante si on la compare à la situation actuelle imposée par le gouvernement. Il prône l’arrêt des loisirs, tout ce qui n’est pas obligatoire, donc les restaurants (avec Good Food qu’il conseille, on se fait à manger chez soi sans sortir…) les gyms (un vélo stationnaire dans le sous-sol), les déplacements touristiques.
Pierre-Yves s’en fiche. Il n’a pas besoin de tout ça. Il a juste besoin de son canapé où il suit le cours de ses actions et parle à la radio. Car il fait de l’argent en dormant. Une action monte, il la vend pour prendre le bénéfice. Il peut parier à la baisse et gagner quand même. Sans parler de ses immeubles loués qui rapportent des loyers toutes les fins de mois. Et il passe sa vie à expliquer comment réaliser de l’évitement fiscal. Comment moins payer d’impôts. Ce n’est pas de la subvention, mais c’est toujours moins d’argent pour les budgets gouvernementaux qui servent à payer les ventilations dans les écoles.
Vous voyez comme c’est facile de culpabiliser les gens et les montrer du mauvais côté ?
Parce qu’en face de l’argent de la spéculation, il y a des personnes qui travaillent, qui emploient qui créent de la valeur ajoutée, qui produisent de leurs mains, à la sueur de leur front.
La motoneige au Québec est un vecteur économique important qui contribue au tourisme international, les retombées financières sont de plus de deux milliards de dollars chaque année, avec un parc de 200 000 motoneiges et 100 000 motoneigistes membres de la FCMQ. Le réseau des sentiers fédérés couvre environ 30 000 kilomètres et permet de relier les régions entre elles.
4500 personnes consacrent chaque année près de 800 000 heures à l’entretien du réseau de sentiers.
Le Québec, ce n’est pas Montréal et sa couronne. Avec 1 542 056 km2 de superficie, c’est la plus grande province du Canada et la deuxième la plus peuplée. Il y a de la place pour la motoneige, et par endroit, c’est un véhicule de transport, comme dans l’esprit de Joseph-Armand Bombardier qui a développé le Ski-Dog pour permettre de sauver des vies.
Si la communauté peut trouver un moyen d’abaisser l’émission des gaz à effet de serre sur la motoneige, tout en conservant son impact économique, pourquoi être contre ?
En voyageant en motoneige, on peut rencontrer des loups, des vrais, des libres, pas les loups de Wall Street dont tu préfères la compagnie.
Un jour, il faudra expliquer comment faire décroitre l’économie, ce qui est ton propos, tout en te permettant de garder ton train de vie et tes REER défiscalisés (pour l’instant).
Donc nous allons te laisser à tes techniques d’évitements fiscaux et nous allons continuer à faire marcher l’économie en travaillant à abaisser les émissions de gaz à effet de serre, pour financer tes besoins en santé, en immobilier et en infrastructures routières.
Voici le lien sur son intervention