Yamaha fête leur 50 ième anniversaire dans le monde de la motoneige en 2018. C’est en 1968 que Yamaha a produit ses premiers modèles. Dans le but de se positionner pour une production à plus grande échelle, seulement 300 unités ont vu le jour la première année. La SL 350 1968 est l’ancêtre de toutes les motoneiges Yamaha. À l’époque, elle était propulsée par un moteur deux cylindres de 350 CC développant environ 20 chevaux. Suspension avant à lame et arrière à roulette (boogy), on devait faire le mélange huile essence manuellement. Déjà en 1969, Yamaha allait en production avec sensiblement la même motoneige, mais avec un système d’injection d’huile et des carburateurs à guillotine encore utilisés aujourd’hui. Les amateurs de course se rappelleront la GPX433, qui a fait ses débuts en 1974, avec la première suspension arrière à glissière. Deux ans plus tard est arrivée la nostalgique SRX440 1976, première motoneige de production refroidit par liquide. 1980 marque l’arrivée de la suspension avant télescopique avec la SRV, par la suite Yamaha attaque le marché des petites utilitaires avec la première édition de la Bravo 250 en 1982. 1984 a marqué l’arrivé d’une autre légende chez Yamaha, soit la Phazer, qui fut le meilleur vendeur chez Yamaha. Encore en liste aujourd’hui, la VK540 a vu le jour en 1988, une chenille de 20 pouces de largeur par 156 pouces de long, avec une transmission deux vitesses d’avant et une marche arrière, un nouveau standard dans le monde de la motoneige utilitaire de cette époque.
En 1992 Yamaha pousse l’audace avec un 800 CC 4 cylindres, la Vmax-4! Et 1998 marque le retour de la SRX en version 700, trois cylindres, trois tuyaux d’échappement. C’est en 2003 que Yamaha a pris un tournant majeur vers la technologie des moteurs 4 temps, bien que d’autres compagnies avaient déjà des quatre temps dans leur alignement, la compagnie japonaise pousse l’audace en introduisant le fameux moteur 4 cylindres 4 temps de 1000 CC, la RX1, le premier 4 temps performant de l’industrie! Un autre point tournant chez Yamaha fut sans contredit le partenariat avec Arctic Cat en 2014. Yamaha avait besoin d’un nouveau châssis, avec une suspension plus efficace. Au fil des années, cette entente fut profitable pour les compagnies. Et que dire du tout dernier venu, le fameux 998 CC turbo compressé… Du jamais vu… Bien qu’identifié à 180 chevaux, tout le monde sait aujourd’hui que ce moteur outrepasse les 200 chevaux…
La compagnie japonaise nous amène la suite logique pour 2018, l’expansion du 998 turbo à plusieurs modèles. Mais aussi quelques nouveautés très intéressantes, un tout nouveau système d’amortisseurs avant jumelés, introduit uniquement sur la Apex, une nouvelle motoneige deux places et le retour du Sno-Scoot. 2018 marque également la dernière année de l’Apex et du 1000 CC quatre cylindres quatre temps.
2018 Yamaha Édition 50 ième!
Pourrait-on penser à un 50 ième anniversaire sans des éditions limitées? Bien sûr que non, Yamaha nous propose sept modèles en édition limitée pour son demi-siècle. On retrouve en version Sidewinder un R-TX LE, un LTX LE, un B-TX LE et un M-TX LE. Une SRViper L-TX LE et deux APEX, une en version LE et l’autre en version X-TX.
La Gamme Montagne Yamaha 2018
Pouvait-on s’attendre à moins? Yamaha nous présente pas moins de six nouveaux modèles de Sidewinder M-TX pour 2018. On retrouve la version de base, SE et LE avec une chenille de 153 ou 162 pouces. Tous les modèles M-TX ont maintenant un arbre d’entrainement (barbotin) qui est plus bas dans le châssis procurant un meilleur ange d’attaque pour la chenille. Ce changement libère plus d’espace entre la chenille et le tunnel, ce qui permet l’utilisation de barbotin à 8 dents. Un petit changement a également été apporté au niveau de l’admission d’air, on a ajouté un préfiltre afin de s’assurer de bien protéger le moteur conte les infiltrations de neige.
YRSS, Yamaha Reactive suspension System
Les ingénieurs de Yamaha ont adapté un système déjà connu dans le monde de l’automobile à la motoneige. Les systèmes REAS et X-REAS utilisés entre autre chez Toyota ou DRC chez Audi utilisent des principes de fonctionnement similaires au YRSS. En fait, le but est de relier de façon hydraulique les deux amortisseurs avant afin de créer une interaction entre eux. Deux modes sont disponibles via une valve, soit le mode normal ou montagne. Les deux amortisseurs utilisent un seul et unique réservoir, qui possède un piston flottant avec du gaz sous pression, et de l’huile hydraulique qui voyage d’un amortisseur à l’autre. Lorsque la valve est en position montagne, c’est-à-dire ouverte, une partie de l’huile voyage directement d’un amortisseur à l’autre, ce qui produit l’effet inverse d’une barre stabilisatrice, si on compresse l’amortisseur de gauche, le transfert d’huile va provoquer l’effet inverse sur l’amortisseur de droite. Cet aspect peut être intéressant en sentier où l’adhérence est très faible, en virage le poids se déporte sur le ski extérieur, ce qui aura pour effet d’étirer l’amortisseur intérieur donnant ainsi plus d’appui au sol pour plus de mordant. Par contre sur une surface très dure, on veut que le devant de la motoneige s’abaisse des deux côtés, pour éviter que le ski intérieur de se soulève, et baisser le centre de gravité. Si la valve est en position normal, le système va travailler dans le même sens que la barre de torsion, donc en virage, une pression sur l’amortisseur extérieur va pousser sur le piston flottant diminuant la pression dans l’amortisseur intérieur. Ce système permet de diminuer l’effet de roulis dans les virages sans perdre de douceur au niveau de l’amortissement.
2018 Yamaha SRVenture
Enfin diront certain, on l’attendait, on la demandait et bien chose faite pour 2018! Bien que l’ancien châssis ait connu ses heures de gloire, l’arrivée d’une biplace avec le nouveau châssis devenait indispensable pour les amateurs de Yamaha. Jumelle de la Pentera chez Arctic Cat, la SRVenture vous sera livrée complètement équipée. Côté confort rien n’a été négligé, parebrise extra haut pour une excellente protection contre le vent, deux rétroviseurs de série, siège chauffant au niveau pilote et passager et un dossier entièrement ajustable. Les mains du passager sont bien protégées via les déflecteurs de vent et au chaud avec les poignées chauffantes. Afin d’être en mesure de brancher facilement visière chauffante ou accessoires, deux prises 12 volts sont disponibles, une à l’avant pour le pilote et l’autre à l’arrière pour le passager.
Au niveau suspension, on retrouve à l’arrière la Dual Shock SR 146. Cette suspension est entièrement couplée avec des lames de charges, permettant d’avoir un bon confort en mode solo comme à deux. Des amortisseurs au gaz haute pressions (HPG) à l’avant comme à l’arrière sont de série.
Pour assurer une bonne performance, le fiable et silencieux Genesis 1049 CC 3 cylindres 4 temps propulse la SRVenture. La chenille est une Ripsaw 15 X 146 X 1.25 assure une bonne traction alors que les skis Tuner de troisième génération assure une bonne stabilité et adhérence sans louvoiement dans toutes les conditions, indéniable pour motoneige deux places!!
En sentier
La SRVenture a toutes les belles qualités que l’on doit retrouver dans une motoneige deux places de longues randonnées. La protection contre le vent est très efficace, et les rétroviseurs sont bien positionnés et stables. Le Genesis donne une performance respectable pour ce segment, il est silencieux et sans vibration. Dans les petites bosses, la Dual Shock fait du très bon travail, en accélération elle conserve les skis au sol tout comme en virage. Les skis Turner à double quilles offrent une très bonne traction sans louvoiement, par contre ils donnent un peu de lourdeur dans la direction, surtout à basse vitesse. À mon avis, la SRVenture est la meilleure motoneige deux places produites par le manufacturier japonais…
2018 Yamaha Snoscoot
1988 fut la première année de production de la Snoscoot. Produite durant seulement trois saisons à l’époque, Yamaha revient dans le segment des jeunes pré-ados!! Bien qu’elle porte le même nom, elle est très différente en plusieurs points. Sous le capot on retrouve un monocylindre 4 temps de 192 CC refroidis par ventilateur développant environ 9 chevaux. Point de vue embrayage, des poulies variables (CVT), comme une vraie motoneige de sentier. La vitesse maximum se situe dans les alentours de 55 kilomètres heure, et l’accélérateur est ajustable si le besoin de diminuer la puissance est nécessaire pour une plus grande sécurité avec nos jeunes. Suspension avant indépendante avec 4.5 pouces de débattement et arrière à glissières avec ressorts à torsion de 8.5 pouces de débattement.
Tout près de l’aire de stationnement du Snowshoot, à l’aéroport de West Yellowstone, l’organisation avait mis en place un circuit fermé où nous pouvions tester les Snoscoot. Plusieurs virages et bosses nous attendaient au grand plaisir de nos cœurs d’enfant… Amusant et surprenant sont les premiers qualificatifs qui me viennent à l’esprit. Les suspensions sont assez résistantes pour supporter un poids d’adulte, et le petit 4 temps de 9 chevaux nous en donne suffisamment pour avoir beaucoup de plaisir, bien que la performance soit réduite en fonction du poids. Nulle inquiétude que nos jeunes pilotes vont avoir énormément de plaisirs avec ce petit bolide.